Une agriculture Robotique, Numérique et Génétique pour 2030, sans paysans ni paysannes ? La Confédération paysanne de la Drôme s'est mobilisée à Bourg-lès-Valence
05.12.2021 - Bourg-lès-Valence.Rassemblement devant la Chambre d'agriculture de la Drôme
Alors que le Président Macron n'a qu'une lubie pour sa France de 2030, celle d'une agriculture robotisée, génétisée et numérisée, le territoire de la Drôme accueillait un « Hackaton », évènement national rassemblant développeurs, codeurs et autres start-uppers censés sauver les agriculteurs du changement climatique et du manque d'eau, à coup d'applis, d'algorithmes et autres gadgets déshumanisés…
Pour la Confédération paysanne, l'innovation est dans la connaissance fine des écosystèmes, dans le développement des savoir-faire paysans et le lien sensible au vivant, non dans la dépendance aux logiciels et dans la privatisation des communs. L'agriculture paysanne répond à la demande sociétale d'une agriculture de proximité, qui offre des solutions à la relocalisation de l'agriculture. La polyculture-élevage à taille humaine, chère à l'agriculture paysanne, est l'agriculture de nos lendemains apte à répondre aux défis du réchauffement climatique.
Pour la Confédération paysanne, la seule et véritable innovation est d'installer 1 million de paysans d'ici 10 ans, ceux-là même qui ont été broyés par leur "modernisation" de l'agriculture en 40 ans.
Nous avons besoin de bras et de cerveaux pour la révolution agricole, pas d'algorithmes ni de drones !
C'est pour toutes ces raisons que la Confédération paysanne de la Drôme s'est mobilisée ce 5 décembre : à l'obscur "hackathon", le syndicat paysan a répondu par le "cacathon" car dérision et humour sont nos plus belles armes face à l'absurdité des solutions proposées par le gouvernement.
Des prises de parole ont ponctué la mobilisation, avec notamment :
-Vincent Delmas, secrétaire national de la Confédération paysanne insistait sur le coût environnemental du "tout numérique", qui nécessite de construire toujours plus de serveurs informatiques consommant énergie et métaux rares.
-Guy Kastler, pour la commission nationale "semences - OGM" de la Confédération paysanne, est intervenu sur la privatisation du vivant et la logique d'accaparement portée par le brevetage des informations génétiques, alors que se tient la semaine internationale de mobilisation contre l'UPOV, l'UPOV qui s'empare du contrôle de toute la chaîne alimentaire depuis les semences jusqu'à nos assiettes.
-L'Atelier Paysan, coopérative d'autoconstruction d'outils agricoles, à l'origine du livre "Reprendre la terre aux machines", est intervenu pour défendre l'autonomie des paysan·ne·s par la réappropriation des savoirs et savoir-faire techniques.
Au triptyque du gouvernement « Numérique, Robotique, Génétique » la Confédération paysanne répond : « Protéger, Installer, Socialiser » !
Contacts :
Christine RIBA, co-porte-parole : 06 07 02 25 42
Vincent PALTERA, co-porte-parole : 06 70 44 28 68
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-France Bleu (en ligne) : "60 personnes mobilisées devant la Chambre d'agriculture à l'appel de la Confédération Paysanne"
> Retour sur l'action en images :
Photo Annabelle Wurbel
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Photo Andréa Blanchin
Photo Andréa Blanchin
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