Recensement agricole 2020 : un plan de licenciement qui ne dit pas son nom
Le Ministère de l'Agriculture ne s'attarde à aucun moment sur ce constat principal et préfère promouvoir ses politiques libérales actuelles qui accompagnent les tendances d'agrandissement des structures, de céréalisation dans les territoires et de désertification des zones rurales. Ce constat devrait pourtant amener à une réorientation en profondeur des politiques publiques pour soutenir l'emploi paysan.
Et en premier lieu la PAC*, dont les orientations pour la période 2023-2027 sont justement en cours de finalisation. Les soutiens de la PAC* doivent être massivement réorientés vers les actifs plutôt que vers les surfaces. La discussion en cours de finalisation au ministère sur la définition de l'agriculteur actif part mal et pourrait être insuffisante pour agir en faveur de l'emploi paysan.
Les aides doivent être réservées aux réels actifs et stoppées au moment de l'âge légal de départ à la retraite à taux plein, sauf dans le cas où la transmission est en cours et nécessite encore un peu de temps. Ce temps mis à profit pour installer doit être encouragé par les politiques publiques et soutenu par des moyens financiers de l'État.
Communiqué de la Confédération paysanne nationale, le 10 décembre 2021