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VIE SYNDICALE
09.06.2022

Rencontre à la ferme le 7 juin : La Confédération paysanne de la Drôme interpelle les candidats aux élections législatives

07.06.2022 - Divajeu.

Rencontre avec les candidat·es aux législatives, au GAEC de l'Auberge

La Confédération paysanne de la Drôme a invité le 7 juin sur la ferme du Gaec* de l'Auberge à Divajeu les candidat·es aux législatives des 4 circonscriptions de la Drôme. Avec deux objectifs : écouter leurs propositions sur l'agriculture sur les 5 ans à venir et leur faire entendre les problématiques et nos propositions sur quelques sujets phare qui préoccupent fortement le monde paysan. Nous étions une quarantaine avec les 10 candidat·es et leur suppléant·e qui ont répondu à l'appel, des paysan·nes et quelques autres citoyen·nes.

Nous avons rappelé que notre syndicat défend le monde paysan, guidé par les principes de l'agriculture paysanne : autonomie, ancrage dans la dynamique locale, répartition et transmissibilité des fermes pour des paysan·nes en nombre, qualité, respect de l'environnement et du vivant.

 

Et avons développé quelques sujets importants dans la longue liste de ceux que nous travaillons.

L'eau, avec l'exemple du souci rencontré sur la ferme, pas de droit d'eau supplémentaire alors qu' à 3 personnes jeunes et un mi-temps salarié, ils fournissent la population locale en légumes sur 1,8 hectares. Un voisin à la retraite les a sauvés en partageant le sien, mais il n'y a aucune obligation pour les agriculteurs en place, irrigants de longue date sur des dizaines d'hectares, de partager, ni aucune remise en question de la répartition de l'eau alors qu'elle devient une ressource rare. La Confédération paysanne se mobilise contre la privatisation de l'eau, demande une répartition plus juste, accessible aux nouveaux installés, surtout pour une production locale, en alimentation humaine et élevage paysan, à forte valeur ajoutée et créatrice d'emplois.

La préservation du foncier agricole, vital pour notre souveraineté alimentaire, nous sommes donc opposés au béton et au bitume sur les meilleurs terres autour des villes et villages, aux multiplications de zones artisanales et commerciales, aux créations d'échangeurs routiers inutiles, au photovoltaïque au sol, et plus pernicieux, à la confiscation pour compensation carbone ou réensauvagement.

Pour augmenter le nombre de paysans et de paysannes, il faut travailler à l'accompagnement à l'installation et à la transmission. Nous y œuvrons avec l'Association pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural (ADEAR) qui reçoit des porteurs et porteuses de projets et organise des formations pour le monde paysan. Mais qui est très mal financée, notamment par le Conseil Régional, alors qu'elle est à l'origine d'un tiers des installations !

Nous demandons depuis longtemps une représentation syndicale plus équitable et pour plus de transparence dans les instances agricoles, une réforme du mode de scrutin aux élections professionnelles.

 

D'autres sujets ont été évoqués par les candidats et candidates, tels

- abattoirs de proximité,
- loups et chiens de troupeaux -visiblement tous sont d'accord avec nos propositions, nous attendons la suite-,
- chèque alimentaire,
- agriculture urbaine,
- le capitalisme -responsable de la plupart de nos maux, s'organiser et lutter pour donner du pouvoir aux « petits »-,
- donner plus de moyens à la Safer* face à explosion prix des terres,
- réduire les finances publiques pour l'agriculture industrielle,
- accompagner activement la sortie progressive des pesticides, changer de modèle,
- agir contre la baisse du revenu des paysans,
- territorialiser les sujets.

 

La plupart des candidat·es se sont exprimés sur les sujets abordés en affirmant bien sûr être d'accord avec nous. Sans surprise, la députée-candidate de la 3e circonscription a défendu la politique agricole du précédent gouvernement. Mais nous estimons à la Confédération paysanne que celui-ci a été l'un des pires dans sa connivence avec le syndicat majoritaire et dans le mépris envers le nôtre. La politique agricole ultra-libérale du dernier quinquennat a été néfaste pour notre revenu, a vidé les campagnes des paysans et est très défavorable aux principes de l'agriculture paysanne pourtant plébiscités par une grande partie de la société.

 

Lors de cette rencontre, vu le nombre de personnes et le temps limité, nous avons privilégié le respect du temps d'expression de chacun·e, il n'y a donc pas eu d'espace pour les passe d'armes entre candidat·es, l'écoute a été attentive.

Nous aurons cette même attention pour suivre les votes et propositions de nos élu·es à l'Assemblée, sommes prêt·es à les rencontrer chaque fois que nécessaire pour les éclairer sur les dossiers que nous maîtrisons et ne manquerons pas de les interpeler lorsque leurs actes seront nuisibles à l'agriculture paysanne.

 

Les candidat·es qui étaient présent·es :

- Marie POCHON, 3e circo, NUPES
- Adèle KOPFF, 1ere circo, LO
- Paul BERARD, 3e circo, UDC
- Célia de LAVERGNE, 3e circo, députée LREM
- Gérard JULIEN, 4e circo, Solidarité et Progrès
- Gilles REYNAUD, 2e circo, NUPES
- Rémi DUBOIS, 2e circo, parti animaliste
- Bruno CASARI, 1e circo, ex-LREM
- Polina FILIPPOVA, pour Alain MAURICE, 3e circo, PS dissident NUPES
- Olivier GAFA, 3e circo, LREM

 

Contacts :
-Christine RIBA, co-porte-parole : 06 07 02 25 42
-Vincent PALTERA, co-porte-parole : 06 70 44 28 68

> Lire l'article paru dans le New York Times
> Lire l'article paru dans Le Crestois

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