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ELEVAGE
16.10.2023

"VIANDE CELLULAIRE" : pour la Confédération paysanne de la Drôme, c'est NON !

Lors de la dernière session plénière de la Chambre d'agriculture de la Drôme, le 29 septembre, la Confédération paysanne de la Drôme a présenté une motion contre le développement de la "viande in vitro", c'est à dire la multiplication de cellules souches animales, en laboratoire, pour créer des protéines de synthèse. L'assemblée, dominée, par le syndicat FDSEA* 26, a rejeté cette motion, assumant ainsi une position anti-élevage.

La Confédération paysanne de la Drôme aurait souhaité que toutes les organisations syndicales fassent bloc et preuve de la même fermeté. Tel n'a pas été le cas pendant cette assemblée. Alors que 16 départements français (1)  ont déjà voté à l'unanimité cette motion, la position de la FDSEA* 26 et de la Chambre d'agriculture 26 est un coup de poignard dans le dos des éleveurs.
La Confédération paysanne de la Drôme s'oppose avec force à cette position syndicale dangereuse et indécente, dans un contexte d'autant plus difficile pour l'élevage. L'urgence est de défendre le revenu des éleveur·euses, renouveler les générations et installer de nombreux paysans et paysannes dans les territoires.
Alors que le Sénat a reconnu les impacts néfastes de ces produits sur les filières d'élevage, les éleveurs, les territoires ruraux, l'environnement et la santé ; les défenseurs de la "viande cellulaire" (laboratoires et grands groupes industriels) y voient la possibilité de s'accaparer une partie du marché de la viande en surfant sur de fausses promesses, telles que la participation à la souveraineté alimentaire et la limitation de l'impact de l'élevage sur le changement climatique.
Au contraire ! Les substituts de synthèse sont une aberration à la fois d'un point de vue alimentaire, économique et environnemental. D'un apport nutritionnel douteux, et particulièrement énergivores, ces substituts ne sont pas compatibles avec la nécessaire sobriété énergétique à instaurer pour faire face aux besoins futurs. En surfant sur le véganisme, ils viennent concurrencer directement tous les métiers d'élevage et l'ensemble des chaînes de production, au profit de quelques industriels.
La Confédération paysanne de la Drôme dénonce fermement cette dérive scientiste qui viendra un peu plus mettre à mal les éleveurs et éleveuses, déjà attaqué·es de toutes parts. C'est en maintenant un tissu de fermes en polycultures élevage sur l'ensemble de notre territoire que nous pourrons préserver la souveraineté alimentaire.

(1) La motion a été votée à l'unanimité dans les 16 départements suivants : Lot, Orne, Dordogne, Côte d'Or, Rhône, Lozère, région Bretagne, Vienne, Ille et Vilaine, Ariège, Tarn, Landes, Jura, Mayenne, Loire Atlantique, Ardèche. Il y a 2 ans, une motion similaire avait été votée dans le Lot-et-Garonne.

Contacts :
Vincent Delmas, élu Confédération paysanne à la Chambre d'agriculture de la Drôme : 06 07 69 36 25
Vincent Paltera, porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme : 06 70 44 28 68

Lire la série d'articles du média en ligne Reporterre :
-La viande cellulaire se fraye un chemin vers nos assiettes
-La viande cellulaire n'est pas si écolo
-Quand viande cellulaire et défenseurs des animaux font bon ménage


En téléchargement :

    Motion déposée par la Confédération paysanne de la Drôme
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