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AGRICULTURE ET CLIMAT
13.11.2025

COP départementale « adaptation au changement climatique », la Confédération paysanne de la Drôme refuse de participer à ce simulacre

Demain vendredi 14 novembre, la préfecture de la Drôme organise une « COP* Départementale sur l'adaptation au changement climatique ». La Confédération paysanne de la Drôme refuse de participer à ce processus, que le gouvernement a lui-même torpillé en prenant des décisions contraires à son propre plan depuis sa publication. Ceci d'autant plus avec les récentes annonces faites au secteur agricole.

La Confédération paysanne de la Drôme ne souhaite pas participer à un simulacre de concertation teinté d'"agri-washing". Les paysans méritent mieux que de servir de faire valoir "agro-écologique".

Voici ci-dessous quelques illustrations de ces renoncements.
Le chantier "Mieux se nourrir" publié par le Ministère de l'Agriculture prévoit la mise en œuvre d'objectifs, dont :

    • Développement des Infrastructures Agroécologiques (ex. haies, mares, etc)

Depuis trois ans, cet objectif est vidé de son sens par la dérogation sur les 4% de jachère (alternative offerte aux agricultures n'atteignant pas les 3% d'infrastructures agroécologiques sur leurs parcelles déclarées à la PAC*).

     • Fixation d'azote par les légumineuses

Aucune disposition n'a été prise hormis une aide couplée estimée à 104 €/ha, dont le montant est trop faible en valeur mais aussi relativement au cumul des aides PAC* accessibles par hectare de grandes cultures.

    • Développement de l'Agriculture Biologique

Avec la PAC* 2023, les MAEC ont été sous-budgétisées et les aides au maintien de l'AB ont été supprimées.

    • Décarbonation des machines agricoles

L'objectif est compromis par le renoncement de la hausse de taxe sur le GNR* qui devait servir à financer la transition écologique des agriculteurs et à les aider à réduire leur dépendance aux énergies fossiles.

    • Réduction de l'usage et des risques des phytosantaires

Le nouveau plan Ecophyto 2030 annihile cet objectif.

    • Exigence de durabilité le long de la chaîne alimentaire

Le 27 juin 2023, la France a validé la signature de l'Accord de Libre Echange entre l'UE* et la Nouvelle Zélande qui prévoit l'importation de 48 000 tonnes de viande, 15 000 tonnes de beurre, 25 000 tonnes de fromage, 15 000 tonnes de poudre de lait.

Le 4 décembre 2023, la France a accepté la signature entre l'UE* et le Chili d'un accord d'association modernisé qui permet d'importer 52 200 tonnes de viande supplémentaires en UE*.

    • Alimentation : régimes alimentaires, gaspillage, précarité

Deux ans après la date fixée par la loi EGALIM pour atteindre 50 % de produits durables et de qualité dont 20 % de bio dans les cantines (soit au 1er janvier 2022), le Premier Ministre en était encore à annoncer le 1er février 2024 que "L'Etat sera exemplaire pour atteindre les 50 % de produits durables et de qualité et arriver aux 20 % de bio dans nos approvisionnements le plus vite possible".

En septembre 2025, on en est encore à seulement 7 % de produits issus de l'agriculture biologique dans les cantines. Quant à la SAU* dédiée à l'agriculture biologique, on est seulement à 10 % alors que l'objectif 2030 a été fixé à 20%. Les pouvoirs publics ont totalement abandonné dans les faits l'agriculture biologique ces dernières années. Ce n'est pas une enième séance de palabres qui vont y changer quelque chose.

 

Contacts :
-David Millet, élu à la Chambre d'agriculture : 07 80 33 97 84
-Vincent Delmas, co-porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme : 06 07 69 36 25
-Vincent Paltera, co-porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme : 06 70 44 28 68

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