COP départementale « adaptation au changement climatique », la Confédération paysanne de la Drôme refuse de participer à ce simulacre
La Confédération paysanne de la Drôme ne souhaite pas participer à un simulacre de concertation teinté d'"agri-washing". Les paysans méritent mieux que de servir de faire valoir "agro-écologique".
Voici ci-dessous quelques illustrations de ces renoncements.
Le chantier "Mieux se nourrir" publié par le Ministère de l'Agriculture prévoit la mise en œuvre d'objectifs, dont :
• Développement des Infrastructures Agroécologiques (ex. haies, mares, etc)
Depuis trois ans, cet objectif est vidé de son sens par la dérogation sur les 4% de jachère (alternative offerte aux agricultures n'atteignant pas les 3% d'infrastructures agroécologiques sur leurs parcelles déclarées à la PAC*).
• Fixation d'azote par les légumineuses
Aucune disposition n'a été prise hormis une aide couplée estimée à 104 €/ha, dont le montant est trop faible en valeur mais aussi relativement au cumul des aides PAC* accessibles par hectare de grandes cultures.
• Développement de l'Agriculture Biologique
Avec la PAC* 2023, les MAEC ont été sous-budgétisées et les aides au maintien de l'AB ont été supprimées.
• Décarbonation des machines agricoles
L'objectif est compromis par le renoncement de la hausse de taxe sur le GNR* qui devait servir à financer la transition écologique des agriculteurs et à les aider à réduire leur dépendance aux énergies fossiles.
• Réduction de l'usage et des risques des phytosantaires
Le nouveau plan Ecophyto 2030 annihile cet objectif.
• Exigence de durabilité le long de la chaîne alimentaire
Le 27 juin 2023, la France a validé la signature de l'Accord de Libre Echange entre l'UE* et la Nouvelle Zélande qui prévoit l'importation de 48 000 tonnes de viande, 15 000 tonnes de beurre, 25 000 tonnes de fromage, 15 000 tonnes de poudre de lait.
Le 4 décembre 2023, la France a accepté la signature entre l'UE* et le Chili d'un accord d'association modernisé qui permet d'importer 52 200 tonnes de viande supplémentaires en UE*.
• Alimentation : régimes alimentaires, gaspillage, précarité
Deux ans après la date fixée par la loi EGALIM pour atteindre 50 % de produits durables et de qualité dont 20 % de bio dans les cantines (soit au 1er janvier 2022), le Premier Ministre en était encore à annoncer le 1er février 2024 que "L'Etat sera exemplaire pour atteindre les 50 % de produits durables et de qualité et arriver aux 20 % de bio dans nos approvisionnements le plus vite possible".
En septembre 2025, on en est encore à seulement 7 % de produits issus de l'agriculture biologique dans les cantines. Quant à la SAU* dédiée à l'agriculture biologique, on est seulement à 10 % alors que l'objectif 2030 a été fixé à 20%. Les pouvoirs publics ont totalement abandonné dans les faits l'agriculture biologique ces dernières années. Ce n'est pas une enième séance de palabres qui vont y changer quelque chose.
Contacts :
-David Millet, élu à la Chambre d'agriculture : 07 80 33 97 84
-Vincent Delmas, co-porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme : 06 07 69 36 25
-Vincent Paltera, co-porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme : 06 70 44 28 68








