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Défense des terres agricoles de St Peray : Les Confédérations paysannes de l’Ardèche et de la Drôme mobilisées avec des brebis pour défendre les terres agricoles de St Peray face au passage en force de la CCRC

29.09.2025 - St Péray, Ardèche.

Comme nous ne cessons de le répéter, l'artificialisation des terres agricoles est une grave menace pour l'avenir de nos territoires. Nous rappelons que ces terres sont des terres arables de plaines, irriguées par le Rhône et sa nappe d'accompagnement, ce qui leur confère un potentiel et une richesse agronomique importante. Leur destruction pour un projet routier est un contresens total avec les besoins à venir pour les populations dans un contexte agro-climatique de plus en plus contraint…et dans un contexte économique où l'on nous demande d'être toujours + compétitifs…comment fait-on avec les meilleures terres agricoles en moins ?

Cette nécessité de préserver les terres agricoles, en particulier celles de la vallée du Rhône qui sont parmi les meilleures et les plus rares (seulement 3 % de terres arables en Ardèche contre une moyenne de 30 % au niveau national), n'est pas seulement pour le monde agricole que nous défendons mais également pour nos territoires qui doivent absolument anticiper les besoins alimentaires locaux et de qualité des années à venir.

La Confédération paysanne est mobilisée, partout où celà est nécessaire, pour défendre les terres agricoles menacées par des projets d'artificialisation qui sont mortifères. C'est d'ailleurs pour cela que la Chambre d'agriculture de l'Ardèche a voté, à une large majorité sur proposition de la Confédération paysanne, une motion vendredi 26/09 afin de demander le respect du temps judiciaire avant de réaliser des travaux irréversibles !

Le passage en force actuel est inacceptable, nous exigeons l'arrêt immédiat des travaux le temps que la justice fasse son travail. L'artificialisation de terres agricoles est un acte à sens unique, irréversible et définitif.

L'impact de ces destructions sur la biodiversité et les espèces menacées AVANT la fin des études environnementales est un déni de démocratie pur et simple… Cette précipitation montre à quel point la CCRC craint que ces éléments puissent être pris en compte. Dans un élan digne de la politique « trumpiste », c'est une grave négation des préoccupations agricoles, alimentaires, de biodiversité et de changement climatique !

Alors que la communauté de communes met en avant l'arrêté préfectoral qui lui permet de détruire quelques hectares pour des soi-disants fouilles archéologiques, nous nous alarmons des nombreuses zones d'ombres de ce projet. Qu'en est-il du reste de la plaine ? De la poursuite du contournement de Valence ? Du troisième pont sur le Rhône ? Du raccordement à l'A7 ?

Cette opacité est également une technique pour proposer des travaux par petites touches pour au final artificialiser une surface démesurée au vu des enjeux, en passant outre les autorisations environnementales

Nous exigeons un moratoire sur ce projet tant que les procédures judiciaires ne sont pas épuisées

A l'opposé des projets actuels d'artificialisation, nous exigeons que la CCRC impose une sanctuarisation des terres agricoles par la mise en place d'une Zone Agricole Protégée (ZAP) dans le cadre de la mise en place du PLUI actuellement à l'étude.

Nous dénonçons enfin la répression policière dont sont victimes les militant-es qui luttent pour la préservation d'un avenir vivable pour les générations à venir. Nous demandons la libération immédiate des personnes placées en garde à vue et nous demandons des comptes par rapport aux blessures infligées aux militant-es (dont une militante qui aurait volontairement été poussée d'un arbre) par les forces policières.

Les Confédérations paysannes de l'Ardèche et de la Drôme resteront mobilisées face à ce projet et les passages en force : il y a urgence à stopper ces politiques mortifères pour des projets totalement dépassés.

Contact :
Valéry Martineau, membre du Comité départemental de la Confédération paysanne de la Drôme : 06 42 07 31 10