Pour un monde agricole plus juste et plus heureux : installons un demi-million de paysan·nes !

Rencontre au soleil pour parler du programme de la Conf' pour le renouvellement des générations
David Millet, tête de liste de la Confédération paysanne de la Drôme, a introduit la rencontre en rappelant l'ampleur de l'enjeu : disparition du foncier agricole (250 hectares en moins chaque année dans la Drôme) et des fermes (18% des fermes ont disparu au cours des dix dernières années et plus de la moitié des 4500 agriculteurs du département ont plus de 50 ans).
La Confédération paysanne de la Drôme a présenté son programme pour l'installation et la transmission des fermes :
-améliorer l'accès au foncier pour les porteurs de projets (priorisation stricte de l'installation par rapport à l'agrandissement) ;
-rendre effectif le contrôle des structures (Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles) ;
-installer 40 000 nouveaux paysans par an en France, soit 500 par an en Drôme (contre environ 150 actuellement, dont 70 aidés) ;
-ouvrir les DJA* (aides à l'installation) aux plus de 40 ans ;
-faire de l'installation et la transmission la priorité n°1 de la Chambre d'agriculture et exiger l'affectation d'un budget à la hauteur de l'enjeu (aujourd'hui seuls 2 à 3% des 20 milliards € du budget du Ministère de l'Agriculture et de la PAC* cumulés sont consacrés à l'installation).
Quatre nouveaux installés, dont trois non issus du milieu agricole, ont raconté le parcours qui leur a permis de devenir paysans. Olivier Lebourgeois, en GAEC à Die a témoigné que l'accès à l'eau est aussi important que l'accès au foncier. Le partage de l'eau est opaque et inadapté à l'arrivée de nouveaux paysan·nes. Rémy Leger, en SCOP à 20 travailleurs sur 35 hectares à Beaumont-lès-Valence déplore que le modèle coopératif ne soit pas mieux reconnu pour l'installation agricole.
Margot Jobbé duval, paysanne et membre du conseil d'administration de l'ADEAR de la Drôme, a insisté sur le temps que nécessite l'accompagnement de cédants et porteurs de projet, or l'installation et la transmission bénéficient de peu d'aides. Avec le peu de moyens dont dispose l'ADEAR, elle parvient à accompagner autant de porteurs de projet chaque année que la Chambre d'agriculture.
Pour finir la Confédération paysanne de la Drôme a souligné ses propositions et ses inquiétudes au sujet de la LOA*, qui sera débattue au Sénat début février. Marie Pochon a confirmé les éléments qui ont conduit la députée à voter contre le projet de Loi : trop d'enjeux cruciaux sont totalement absents du texte, tels que le revenu et la lutte contre l'endettement, l'accompagnement du mal-être agricole, le soutien aux filières de qualité, le développement de l'agriculture biologique, la transition agroécologique…
La Confédération paysanne de la Drôme veut donner une nouvelle voix aux agriculteurs et agricultrices :
« Pour un monde agricole plus juste, plus heureux et des campagnes vivantes, votez et faites voter Confédération paysanne ! »
Contacts :
-David Millet, tête de liste de la Confédération paysanne de la Drôme : 07 80 33 97 84
-Vincent Paltera, porte-parole de la Confédération paysanne de la Drôme : 06 70 44 28 68